Ravinala

Lors de l’assemblée générale de RAVINALA du 17 février 2024, l’association a été dissoute. Le présent texte a été gardé à titre d’archives.

Présentation

Ravinala (l’arbre du voyageur en malgache, celui qui a toujours une réserve d’eau potable au bas de ses palmes) est le nom de l’association créée sous l’impulsion d’Alain SARREY, ancien conseiller presbytéral de La Ciotat, et de son épouse Sahondra. Son objet est de créer un lien et un soutien avec la paroisse protestante et la population de Belle-Rose, un quartier de la ville d’Antalaha (au NE de Madagascar) d’où Sahondra est originaire. Ravinala a ainsi permis de financer l’équipement de la chapelle, de soutenir régulièrement des écoliers et des étudiants et de procurer des soins à des malades, de répondre à des urgences.

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La dynamique lancée en 2013 par Alain et Sahondra devait être développée et renforcée à la faveur de leur établissement à Antalaha en septembre 2016. Malheureusement, les multiples difficultés matérielles et de santé rencontrées par Alain, puis son décès le 15 janvier 2019, n’ont pas permis de mettre en œuvre le développement espéré de l’association : être la base arrière et financière de soutien à des projets présentés et structurés par des associations ou groupes locaux. L’orientation confirmée par l’AG de 2019 reste néanmoins :

le soutien nominatif dans la durée d’étudiants et autres personnes en situation de grande précarité à Madagascar
des opérations ponctuelles de soutien à des personnes ou groupe de personnes en difficulté

Les financements sont assurés par les dons spontanés ou par des engagements nominatifs en faveur d’une personne, ou enfin par des souscriptions. Tel a été le cas lors du cyclone ENOWO du 7 mars 2017 qui a détruit la chapelle protestante de Bellerose, seul lieu social de ce quartier d’Antalaha, et mis à mal la dynamique de cette paroisse. La solidarité manifestée par notre communauté et l’argent de la souscription ont fourni à la communauté malgache les matériaux et l’énergie pour rebâtir sa chapelle et repartir de l’avant.

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Principales actions en cours

A Madagascar, la plupart des personnes assistées par Ravinala ont terminé leurs études ou trouvé un moyen de subsistance et ne sont plus subventionnées. Faute de relais de développement sur place, l’association a trouvé à s’employer hors Madagascar dans des cas ressortissant néanmoins de son objet.

Les 5-6 avril 2020, le cyclone Harold s’est abattu sur Malekula, une des 83 îles du lointain et pauvre Vanuatu, et en particulier sur les petites Maskelynes, un minuscule paradis de 2500 m de long par 1000 de large avec 3 villages, éloignés de tout, où il n’y a ni électricité, ni véhicule ni d’autre ressource que la nature pour subsister. La population d’un millier d’habitants est un modèle de douceur, de savoir-vivre ensemble, de dignité et de richesse spirituelle. Un appel au secours nous a été adressé par Jack ENREL, personnalité la plus marquante de la communauté. Le cyclone a détruit la majeure partie des 216 maisons de l’île et la totalité des cultures. Nous avons été heureux pouvoir honorer la demande, à savoir l’achat d’un sac de riz pour chaque veuve ou femme seule, lui permettant de subsister avec ses enfants le temps de recréer un jardin.

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Le nom d’Évelyne UMA est revenu plusieurs fois dans la chronique de Ravinala depuis l’arrivée dans notre communauté et la prise en charge par Ravinala, en janvier 2018, de cette jeune femme sans papiers ni ressources, qui avait fui précipitamment son pays où sa vie était menacée – le Burundi – en août 2017, laissant derrière elle enfants, maison, travail. Engagée dès le début dans le bénévolat à la Croix-Rouge et au CCAS de la Ciotat, ses qualités exceptionnelles d’énergie, d’optimisme et de résilience lui ont a gagné la sympathie active de tous ceux qui la rencontrent. Le droit d’asile accordé en juin 2018 lui a permis de commencer un parcours qui lui permet d’être autonome maintenant, avec une qualification d’aide-soignante, un CDI en EHPAD, un appartement T4 en cité HLM… et une Twingo donnée par un adhérent. Tout cela lui a permis de récupérer enfin ses deux enfants, Jonathan et Caroline, en juillet 2020. L’insertion de ces enfants de 13 et 11 ans, anglophones et dont l’existence a été longtemps malmenée, représente un nouveau défi qui nécessite un accompagnement dans lequel plusieurs personnes se sont engagées …

L’aide financière de Ravinala, mobilisée par souscription ou engagements individuels, a été décisive en plusieurs circonstances du parcours d’Evelyne et de sa famille : la libération de sa sœur arbitrairement séquestrée dans les geôles de la dictature burundaise ; l’exfiltration des enfants vers le Rwanda voisin ; deux ans plus tard, le transfert depuis la Grande Bretagne ; l’accès au logement et l’installation ; l’hospitalisation de sa mère exilée en Ouganda et gravement malade. La prochaine étape est la naturalisation française (dont l’accélération des formalités a été promise par le Président de la République à tous ceux qui ont été engagés en première ligne de la lutte contre la COVID 19), qui lui permettra de retrouver sa qualification d’infirmière en suivant le cursus de formation en IFSI … si elle en trouve le financement !

Bellarmée UMA : ce jeune frère d’Évelyne est arrivé en France en août 2019 dans le cadre de Campus France, un programme du ministère des Affaires étrangères qui offre aux plus brillants étudiants de pays défavorisés, un visa et un accueil dans une université française. Bellarmée est inscrit à la faculté de droit de Nîmes, bien dans son élément qui est l’étude et les exercices intellectuels … mais sans aucune ressource. La distribution de la bourse faisant partie de l’offre a été laissée aux soins de l’administration burundaise, et la famille UMA ne faisant pas partie des amis de celle-ci, Bellarmée n’en a jamais vu la couleur. La mobilisation de généreux donateurs à La Ciotat et à Nîmes a permis de prendre en charge la chambre en cité universitaire puis, maintenant, le service d’une allocation mensuelle de 250€.